Fragment infime de la blogosphère. Frappe du coeur pour toutes les comédiennes et comédiens québébécois. Mémoriel. Mémorial de leurs pas, leurs traces, leurs transes,leurs ombres,leurs voix
sur les planches et les écrans de nos vies.
Par-delà les âges et l'absence, elles et ils demeurent.
Mais encore faut-il se les rappeller.
Au gré du sablier de cet espace,
je tenterai de réparer l'injustice d'un certain oubli.

dimanche 14 février 2010

Jean-Louis Millette


Jean-Louis Millette est un acteur et scénariste québécois né le 4 janvier 1935 à Montréal (Canada) et mort le 29 septembre 1999 à Montréal (Canada), victime d'un infarctus après un bref coma de quelques heures.


Acteur remarquable, Jean-Louis Millette naît à Saint-Henri le 4 janvier 1935. Il grandit sur la rue Saint-Antoine près de Notre-Dame-de-Grâce, entouré de son père Lucien, laitier de profession, de sa mère Blanche, de sa tante Thérèse et de sa sœur cadette, Françoise. Enfant réservé, terne selon ses dires, il se passionne pour la lecture, la musique et la radio où il découvre le théâtre. Doué, il étudie d’abord chez les Sœurs de la Providence avant d’entamer, en 1946, son cours classique auprès des Jésuites du Collège Sainte-Marie non loin du boulevard Saint-Laurent. Sur la Main, le plus souvent en catimini, il visite les cinémas, cabarets et théâtres où il découvre véritablement le monde du spectacle.

À l’âge de 15 ans, Jean-Louis rencontre Paul Buissonneau, créateur de la Roulotte, un théâtre ambulant, et ces deux représentants du théâtre québécois travaillent ensemble au sein d’une petite troupe qui produit des œuvres éclatées telles que «La Tour Eiffel qui tue» ou «La Bande à Bonnot».

Vers la fin des années 1950, Jean-Louis Millette fait son entrée à la télévision. Il participe à l’émission «Marie Didace».

En 1963, Millette, Buissonneau, Yvon Deschamps et Claude Léveillée fondent le Théâtre de Quat’Sous.

Au milieu des années 1960, il crée pour les «Croquignoles», puis «La Ribouldingue», le personnage de Paillasson et sa patate en chocolat pour les enfants. Pendant plus de sept ans, il incarne pour Télé-Métropole le personnage d’Oscar Bellemarre dans Symphorien, un entrepreneur de pompes funèbres qui est rapidement devenu très populaire.

Dans les années 1970, Jean-Louis Millette quitte la télévision et revient au théâtre. Il joue dans de grands classiques de la scène théâtrale puis, dans les années 80 et 90, il se lance dans des projets audacieux.

En 1987, Millette fait son retour à la télévision pour jouer dans des œuvres de Victor-Lévy Beaulieu, dans les téléromans «Montréal PQ» (le chanoine Caron), «L’Héritage» (le poète Philippe Couture) et «Bouscotte» (Many Morency).

Jean-Louis Millette a interprété plusieurs rôles au cinéma, jouant souvent des personnages perturbés, louches ou même démoniaques. On peut citer ses rôles dans «Le Festin des Morts» de Dansereau, «Pouvoir intime», «Les Fous de Bassan», «Dans le ventre du dragon» d’Yves Simoneau, «Le Confessionnal» de Robert Lepage, «Jésus de Montréal» de Denys Arcand et «Nelligan» de Favreau.

En 1995, il reçoit le prix Masque d’interprétation masculine pour son rôle dans le one man show «The Dragonfly of Chicoutimi» de Larry Tremblay. Cette oeuvre a connu le succès jusqu’en Italie, un pays que Jean-Louis Millette adorait et où il passait ses vacances depuis une quarantaine d’années.


OEUVRE INTERPRÉTATIVE ( non exhaustive ) :
  • 1953 : La chose (The Thing) / Pierre et le loup / Aux marches du palais ( Théâtre La Roulotte de la Ville de Montréal )
    1954 : L’entrée du cirque / Le roi Dagobert / Le carnaval des animaux (Théâtre La Roulotte de la Ville de Montréal )
    1955 : Le roi Dagobert / Barbe bleue / Arlequin, lingère du Palais / La pêche à la baleine (Théâtre La Roulotte de la Ville de Montréal )
    1956 : Pinocchio / Cadet Rouselle / L’héritage infernal( Théâtre La Roulotte de la Ville de Montréal )
  • 1956 : La Boîte à Surprise (série TV) : Nok du duo clownesque Bim et Nok et Casimir dans Marie Quat'Poches
  • 1957 : Le Survenant (série TV) : Absalon
  • 1958 : Marie-Didace (série TV) : Absalon
  • 1960 : Sous le signe du lion (série TV) : Un client de l'avocat
  • 1963 : Amanita Pestilens : Bank manager
  • 1965 : Astataïon ou Le festin des morts
  • 1968 : La Ribouldingue (série TV) : Paillasson
  • 1968 : Monica la mitraille (comédie musicale) : Stie
  • 1969 : Bidule de Tarmacadam (série TV) : Spidé
  • 1972 : Double-sens
  • 1974 : Symphorien (série TV) : Oscar Bellemare
  • 1974 : Qui perd gagne (TV) : Martial St-Just
  • 1975 : Y'a pas de problème (série TV) : Ti-Casse
  • 1975 : La Poursuite mystérieuse (The Mystery of the Millon Dollar Hockey Puck) : Belletete
  • 1976 : Grand-Papa (série TV) : Marcel
  • 1976 : Ti-Cul Tougas
  • 1977 : Les As (série TV) : Raoul Garneau
  • 1981 : Les Champions (Bobine 2, 2e partie) : Narrateur (voix)
  • 1981 : Les Champions (Bobine 2, 1re partie) : Narrateur (voix)
  • 1981 : Les Champions (Bobine 1, 2e partie) : Narrateur (voix)
  • 1981 : Les Champions (Bobine 1, 1re partie) : Narrateur (voix)
  • 1983 : Pourquoi l'étrange Monsieur Zolock s'intéressait-il tant à la bande
  • dessinée? : d'Yves Simoneau : Zolock
    • 1984 : Laurier ( TV)
  • 1984 : Covergirl : Dominique Cherrier
  • 1984 : Transformers : Starscream (doublage québécois)
  • 1986 : Pouvoir intime d'Yves Simoneau : Meurseault
  • 1987 : Un trésor de la peinture sacrée au Québec: la collection des abbés Desjardins : Narrateur
  • 1987 : L'Héritage (série TV) : Philippe Couture
  • 1987 : Les Fous de Bassan d'Yves Simoneau : Vieux Stevens
  • 1988 : Some Girls : Father Walter
  • 1988 : Lamento pour un homme de lettres
  • : Émile Nelligan (âgé)
  • 1989 : Dans le ventre du dragon d'Yves Simoneau : Le Directeur
  • 1989 : Jésus de Montréal de Denys Arcand
  • 1991 : Nelligan de Robert Favreau : Archevêque
  • 1991 : Montréal vu par... : Jacques Viger (segment "Toile du temps, La")
  • 1991 : Amoureux fou : Gérant de l'immeuble
  • 1992 : Montréal P.Q. (série TV) : Chanoine Odilon Caron
  • 1992 : La Fenêtre : Concierge
  • 1993 : Le Jardin des ombres : Ernest Cormier
  • 1995 : Le Confessionnal de Robert Lepage : Raymond Massicotte
  • 1998 : Bouscotte (série TV) : Manu Morency

Récompenses et honneur

1990 - Prix Victor-Morin
1994 - Prix Gémeau, Meilleure interprétation premier rôle masculin : téléroman

Une salle du Théâtre de la ville de Longueuil porte son nom.

Sources
1. Coulombe, Michel et Marcel Jean (dir.). Le dictionnaire du cinéma québécois. Montréal : Boréal. 2006, 821 p.

2. Pinard, Daniel. Jean-Louis Millette. Portrait d’un comédien. Trois-Pistoles : Éditions Trois-Pistoles. 2000, 241 p.

3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Millette

4. http://www.grandquebec.com/gens-du-pays/jean-louis-milette/

5. http://ville.montreal.qc.ca

2 commentaires:

  1. je connais peu le theatre mais m m millette qui aimait bien l italie semble t il avait un grand talent . .

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