La mémoire fragile : Manière de dictionnaire des comédien(nes) québécois disparus: Serge Turgeon

http://www.uniondesartistes.com/pages/images/Presidents/serge__L.jpg

Montréal le 12 mars 1946-le 18 mai 2004

Il a débuté sa carrière à l'âge de 17 ans avec la troupe de théâtre les « Apprentis Sorcier ». Il a été acteur puis a participé à de nombreux téléromans à la télévision québécoise, entre autres, Les belles histoires des pays d'en haut, Rue des Pignons, Terre Humaine, Entre chien et Loup, Robert et compagnies. Il a ensuite été animateur de radio sur les ondes de différentes stations québécoises dont, CJMS, CFGL-FM et CIEL-FM.

Il fut président de l'Union des artistes de 1985 à 1998 et a contribué à cette occasion à la création des instruments de développement du milieu (comme la Caisse d'économie de la culture, le Fonds d'investissement de la culture et des communications - FICC). C'est là qu'il s'est principalement démarqué, après une confrontation avec le gouvernement afin de faire reconnaître légalement le statut de l'artiste.

Voici le communiqué qu'a émis l'Union des artistes lors de son décès :

« Montréal – 19 mai 2004 – Un grand homme et un grand communicateur nous a prématurément quittés !

Serge Turgeon n’est plus ! C’est à plus d’un titre que ce départ prive le Québec et, au premier chef, les artistes d’un homme intègre, un visionnaire, un véritable battant. Mais c’est à titre de président de l’Union des artistes qu’il nous aura, nous les artistes, le plus marqué. »

Président de l’Union des artistes de 1985 à 1997, il s’est battu sans relâche pour obtenir des gouvernements du Québec d’abord, puis du Canada, les premières lois sur le Statut de l’artiste. Serge Turgeon a été nommé représentant du milieu culturel auprès de la Commission Bélanger-Campeau, il a été à l'origine de la création de la Caisse d’économie Desjardins de la culture, de la création du Fonds d’investissement de la culture et des communications, tout en menant parallèlement son travail en tant que comédien, communicateur, journaliste, autant à la radio qu’à la télévision et au théâtre.

Son dernier combat, au titre de président de l’UDA, fut aussi sa dernière victoire : les modifications apportées à la Loi sur le droit d'auteur qui reconnaît depuis 1997 un droit voisin aux artistes-interprètes pour les enregistrements sonores. Mais l’obtention de la loi sur le Statut de l’artiste demeure, sans aucun doute, son plus grand combat, sa plus grande réussite, et un modèle pour d'autres pays qui s'en sont ensuite inspiré.

Serge Turgeon a été nommé membre de l'Ordre du Canada, en reconnaissance de son engagement dans la promotion de la vie culturelle et artistique. "

OEUVRE INTERPRÉTATIVE :