Il doit sa première notoriété au statut de victime que Jacques Normand lui fait coller à la peau en le criblant de flèches humoristiques sur sa petite taille, sa maladresse et ses manières lourdaudes[3]. Après avoir travaillé dans plusieurs cabarets montréalais à partir de la fin des années 1940, Gilles Pellerin développe rapidement ses propres monologues qui mettent souvent en premier plan les fameuses aventures de Rolland, souvent aux prises avec sa mère, l'ineffable «Mère à Rolland». Il présente pour la première fois son célèbre monologue de la «Mère à Rolland» au cabaret montréalais Au Faisan Doré. Au début des années 1950, il se produit au Cabaret Saint-Germain-des-Prés pour, par la suite, devenir co-directeur des cabarets montréalais Le Continental et Les Trois Castors, avec son ami Jacques Normand.
En 1953, Gilles Pellerin devient co-animateur (avec Jacques Normand, Paul Berval et Lucille Dumont) d'une des premières émissions de variétés à la Télévision de Radio-Canada: Le Café des artistes. De 1955 à 1957, il partage la vedette à Jacques Normand et Colette Bonheur dans une autre émission de variétés de la Télévision de Radio-Canada, Porte ouverte qui connaît un grand succès. C'est l'époque la plus florissante de Gilles Pellerin. Il est alors un des humoristes les plus appréciés au Québec, non seulement dans les cabarets, mais également dans des émissions de variétés à la radio et à la télévision où il est souvent invité (ex.: il est un invité régulier de l'émission de télévision Music-hall). Il a un rôle dans le téléroman le plus populaire de cette décennie, La Famille Plouffe, et on enregistre plusieurs de ses monologues.
Pellerin est considéré comme le premier grand monologuiste du Québec. Gilles Pellerin se présente au poste de député dans son comté natal de Nicolet-Yamaska aux élections fédérales de 1958 sous la bannière du Parti libéral du Canada. Le conservateur Paul Comtois gagne l'élection par 3000 voix. Ce sera sa seule expérience politique. La fin de la grande période des cabarets montréalais (début des années 1960) enlève à Gilles Pellerin une tribune où il excellait et ses présences médiatiques s'espacent même si on peut encore l'apprécier dans des séries télévisées comme Cré Basile, les Mont-Joye et La Petite Patrie. Jusqu'au milieu des années 1970, il continue d'être invité sur le panel d'émissions telles À la seconde et Le travail à la chaîne. A la radio, il anime au poste CKVL l'émission "La ligne est occupée" en compagnie de Clovis Dumont, dans la deuxième moitié des années 1960.
Gilles Pellerin meurt le 15 août 1977 à l'hôpital Santa-Cabrini de Montréal, lors d'une opération à cœur ouvert visant à juguler une déficience cardiaque. Sa disparition est trop peu remarquée, son décès s'étant produit la veille de celui d'Elvis Presley.
Oeuvre Interprétative
Télévision et cinéma
1955 - 1957 : Porte ouverte (TV) avec Gilles Pellerin et Jacques Normand
1953 - 1959 : La Famille Plouffe (Série TV) : Baptiste
1955 - 1957 : Porte ouverte (TV)
1957 - 1961 : La Pension Velder (Série TV)
1961 : Sur le bout du banc (Série TV)
1961-1962: Mors aux dents, Le
1963 : Le Feu Sacré (Série TV)
1965 - 1970 : Cré Basile (Série TV) : Phaneuf
1966 : Once Upon a Prime Time
1970 - 1975 : Mont-Joye (Série TV) : Jules le cuisinier
1973 : Trois fois passera
1974 - 1976 : La Petite Patrie (Série TV) : Monsieur Gloutnez (l'embaumeur)
1974 : La Pomme, la Queue et les Pépins de Claude Fournier
1974 : C'est jeune et ça sait tout!
1975 : Tout feu, tout femme : Albert
1976 - 1977 : Quinze ans plus tard (série TV): Pierrot Picotte.
Sources et liens externes :
1.http://genealogie.planete.qc.ca/blog/view/id_4089/title_Gilles-Pellerin-humoriste/
3. Robert Gauthier, Jacques Normand, l'enfant terrible, Les éditions de l'Homme, 1998
4. Raymonde Bergeron et Marcelle Ouelette, Radio-Canada 1936-1986. Voix, visages et légendes, 1986, p. 223 à 225
5. http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Pellerin_%28acteur%29
6.http://archives.emissions.ca/artisan_1192.html
la mort d e lvis presley . nous l a dait oublier un peu
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