À Drummondville, Il fut comédien amateur et, à Montréal, il se fit d'abord connaître comme chanteur et « caller » de danses carrées. Sa carrière de folkloriste prit de l'ampleur avec sa participation aux Veillées du bon vieux temps à la bibliothèque Saint-Sulpice (auj. BN du Q) puis au Monument national à partir de 1920, et à celles de Conrad Gauthier à compter de 1927. La même année, Légaré fit la connaissance de Charles Marchand qui l'aida à perfectionner son style.
Originaire de Montréal, Ovila Légaré se passionne très jeune pour le folklore. Grâce à ses grands-parents amateurs de chansons folkloriques, il s'oriente vers ce répertoire.
Épris de la musique traditionnelle du Québec, il se familiarisa avec le violon, mais un accident à la main survenu alors qu'il travaillait comme typographe le fit se tourner vers le théâtre et la chanson.
Après avoir suivi des cours par correspondance, on le verra à l'œuvre comme étalagiste et concepteur d'affiches pour les magasins Steel et Larivière & Leblanc, rue Ste-Catherine à Montréal. Ce gagne-pain l'accompagnera durant toutes ces années de théâtre amateur jusqu'en 1935.
Parallèlement à son travail, Ovila Légaré joue au théâtre (à Montréal) lors des activités des "cercles dramatiques", fort populaires chez les jeunes à cette époque. Au début des années 1920, il côtoie Conrad Gauthier et Charles Marchand dans les «Soirées de familles» organisées par Edouard-Zotique Massicotte au Monument national et anime des danses et des quadrilles en "callant". Il fait également des recherches pour saisir les variantes régionales du répertoire de chansons et s'informe auprès d'universitaires comme Marius Barbeau.
L'année 1927 verra Ovila tenir un premier rôle au Monument-National : Jos Montferrand. On lui demandera même d'y chanter en deuxième partie de spectacle. C'est le départ de sa grande carrière de comédien, mais il demeure encore profondément attaché au folklore. D'ailleurs, rapidement, il devient identifié à la musique folklorique, notamment grâce au succès populaire des Veillées du bon vieux temps (avec Conrad Gauthier) auxquelles il participe au cours des années 1925-1935.
En 1932, il fonde sa propre troupe de théâtre, La Troupe Ovila Légaré, dont les principaux comédiens sont Blanche Gauthier, Georges Bouvier, Eugène Daigneault et Jeannette Deguire. Cette troupe ne joue que des pièces d'Ovila Légaré que l'on présentera à Montréal (au Monument national) et en province. Ovila Légaré en sera le directeur et le metteur en scène. Pour cette troupe, il écrira huit (8) pièces.
La radio puis le disque feront aussi connaître Légaré le folkloriste. Il enregistra des 78t. : 19 chez Starr Gennett, grâce aux recommandations de Roméo Beaudry. et 9 chez Columbia. Sur ces enregistrements, il chante tantôt en soliste, tantôt accompagné tour à tour par Blanche Gauthier, Juliette Béliveau et La Bolduc. Celle-ci fit d'ailleurs ses premiers enregistrements avec lui; elle l'accompagnait aussi au violon et à la guimbarde. Trois des chansons de Légaré, Dans l'temps du Jour de l'An, La Bastringue et Chapleau fait son Jour de l'An, obtinrent un vif succès et consacrèrent sa réputation. La crise économique de 1930 lui inspira Faut pas s'faire de bile, une autre chanson qui connaîtra un grand succès populaire. et que Bruno Roy a qualifiée de « bijou d'originalité et de fidélité à la tradition ». Il enregistre aussi avec d'autres musiciens (ex.: Alfred Montmarquette).
De plus, entre 1945 et 1972, on peut le voir dans plusieurs films dont Le Père Chopin et La loi du silence d'Alfred Hitchcock où il campe un rôle mineur. Il a aussi fait sa marque dans son rôle de Didace Beauchemin dans deux séries télévisées qui, pendant 6 ans, a largement influencé la programmation des années 1950 avec surtout Le Survenant (1954-1957,1959-1960), et Au chenal du moine (1957-1958). Il sera aussi la vedette du film du même nom (1957).
Cet artiste versatile prend également part à plusieurs autres séries télévisées, dont Sous le signe du lion de Françoise Loranger, La Pension Velder de Robert Choquette, Quelle famille, etc.
OEUVRE INTERPRÉTATIVE- 1945 : Le Père Chopin : Le curé
- 1947 : Whispering City : Detective in Mary's Apartment
- 1949 : Un homme et son péché : Père Laloge
- 1949 : Le Curé de village: le curé
- 1951 : La Treizième Lettre (The 13th Letter) : Mayor
- 1952 : Le Rossignol et les cloches De René Delacroix : Le restauranteur Antonio
- 1953 : La Loi du silence d'Alfred Hitchcock (I Confess) : Villette
- 1954 : 14, rue de Galais (série TV) : Arthur Dion 1954 : Operation Manhunt
- : Inspector Boucher
- 1954 - 1960 : Le Survenant (série TV) : Didace Beauchemin
- 1956 : Que Dieu vous soit en aide
- 1957 : Un simple soldat (TV) : Édouard Latour
- 1957 - 1958 : Au chenal du moine (série TV) : Didace Beauchemin
- 1957 : Le Survenant (film) : Didace Beauchemin
- 1957 - 1961 : La Pension Velder (série TV)
- 1959 : Les Brûlés
- 1960 : Sous le signe du lion (série TV) : Jérémie Martin
- 1964 : Solange dans nos campagnes
- 1964 : The Luck of Ginger Coffey : Judge
- 1965 : Cré Basile (série TV) : Papa Nicolas 1966 : La Douzième heure : Le père Durand
- 1966 : Quentin Durgens, M.P. (série TV) : Letourneau
- 1970 : Mont-Joye (série TV) : Aurèle Gratton
- 1970 : L'Amour humain
- 1971 : La Maison des bois (feuilleton TV) : Étienne, le curé
- 1972 : Quellle famille ! (série TV) : Grand-père Tremblay
- 1972 : Et du fils : François Godefroy
- 1976 : Grand-Papa (série TV) : Georges
- 1976 - 1977 : Quinze ans plus tard
Sources :
1.Panorama de la chanson au Québec, Bruno Roy, Montréal 1977.
2. http://www.thecanadianencyclopedia.com
3. http://fr.wikipedia.org/wiki
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