Fragment infime de la blogosphère. Frappe du coeur pour toutes les comédiennes et comédiens québébécois. Mémoriel. Mémorial de leurs pas, leurs traces, leurs transes,leurs ombres,leurs voix
sur les planches et les écrans de nos vies.
Par-delà les âges et l'absence, elles et ils demeurent.
Mais encore faut-il se les rappeller.
Au gré du sablier de cet espace,
je tenterai de réparer l'injustice d'un certain oubli.

mardi 16 mars 2010

Fred Barry




Frédéric Barry, dit Fred, est un comédien, chanteur et directeur de théâtre québécois né à Montréal le 28 octobre 1887 et mort à Montréal le 17 août 1964.


Fils d'un modeste hôtelier de Montréal, Frédéric Barry s'est initié au théâtre dès l'enfance. Il étudie à l'Académie St-Jean-Baptiste et débute dans le métier d'acteur avec le Cercle National Canadien-Français ( 1904-1907 ), après avoir interprété des rôles d'enfants ( 1898 ) avec le Cercle de la Garde Napoléon. Dès 1916, il devient directeur de la troupe du Théâtre Impérial à Québec. Ses vrais débuts professionnels ,il les faits au Théâtre National en 1911, joue également au Chanteclerc, et devient, par la suite, en 1914, une vedette au Théâtre Canadien. Il y rencontre Albert Duquesne, rencontre qui marquera les choses, pour le reste de sa carrière. Insatisfait des conditions de travail des acteurs, il prend les reînes en main et " fonde deux troupes, la Troupe Belle Ouellette-Jeanne Desmons ( 1914 )qui joue en alternance à Montréal ( Chanteclerc et Family ) et Québec ( Impérial )et la très célèbre, et historique troupe Barry-Duquesne qui brûle les planches du National, du Canadien ( 1924-1926 ), du St-Denis ( 1927-1928 ) et de l'Arcade avant de devenir acquéreur du Cinéma Chanteclerc, une sale de 44e située sur la rue St-Denis, qui deviendra sous sa houpe,et celle de Duquesne, le Théâtre Stella, et par la suite, des années plus tard, le Théâtre du Rideau vert ( Brindamour-Palomino ).
Fred Barry et Albert Duquesne sont entourés au sein de cette troupe par Bella Ouellette, Marthe Thiéry, Antoine Godeau, Pierre Durand, Mimi d'Estée, Henry Deyglun, Jeanne Demons, Juliette HYout, Gaston Dauriac, etc... La troupe , accompagnée du Quatuor Alouette s'embarque pour Paris en 1937. Marthe Thiéry, Mimi d'Estée, Bella Ouellette, Fred Barry, Albert Duquesne et Henry Deyglun sont du voyage et de l'aventure. Pour la première fois, une troupe québécoise allait présenter une pièce d'ici en France. Elle va jouer une pièce de Deyglun: Vers la terre canadienne.


Même si la troupe Barry-Duquesne perdurera pendant près de 30 ans, cette tentative d'implanter un théâtre permanent à Montréal échoue. Fred Barry va devoir amorcer un tournant majeur de sa carrière, alors que deux acteurs importants de la scène théâtrale montréalaise font appel à lui pour soutenir leurs entreprises théâtrales. D'abord, Gratien Gélinas, qui l'engage pour le seconder à la mise en scène et pour jouer dans les Fridolinades (1938-1946), qui débouche sur la création de la pièce Tit-Coq en 1948 - Barry fut également de la distribution de la version cinématographique qu'en tira Gélinas en 1952. Ce dernier dira d'ailleurs de lui : " Fred Barry fut un grand comédien de la trempe d'un Raimu. C'était un monstre sacré de son espèce, une bête de théâtre qui ne vivait que pour la scène où on le sentait heureux ".

Puis, le tout jeune Pierre Dagenais qui lui réserve une place au sein de ses productions, en saluant en lui un symbole vivant du théâtre canadien. Durant quarante ans, Fred Barry a ainsi exercé son métier de comédien dans des conditions matérielles souvent peu favorables.
Acteur né, Fred Barry traverse les difficiles années trente et quarante en trouvant refuge à la radio, alors en plein essor, et en prenant part à de nombreuses revues et à des spectacles d'opérette. À CKAC, il fut Georges Beauchamp dans le feuilleton radiophonique Rue Principale à la radio de Radio-Canada, le docteur Cyprien dans Un homme et son péché. Il sera aussi une des vedettes du cycle de Robert Choquette des Velder dans les radioromans La Pension Velder (1938-1942) et Métropole (1943-1956).
Crédité avec raison du titre de pionnier du jeu « à la canadienne », Fred Barry a fait l'objet d'un documentaire de Claude Jutra (ONF, 1959). Il meurt à la suite d'une longue maladie le 17 août 1964 ; son décès est souligné par la publication d'une brochure d'hommages réalisée par le journaliste Philippe Laframboise qui lui consacrera plus tard un ouvrage, Fred Barry et la petite histoire du théâtre au Québec en 1966.

"On lui attribue un mélodrame inédit, le secret d'une tombe ( 1917 ). Il a épousé la comédienne Bella Ouellette."
En 1976, la Ville de Montréal a donné son nom ( ainsi qu'à Albert Duquesne ) à une place derrière la Place des Arts et, l'année suivante, la Nouvelle Compagnie théâtrale a fait de même pour la petite salle qui jouxte le Théâtre Denise-Pelletier et qui tout juste en 2009, d'être rénovée.


Oeuvre interprétative ( Incomplète )

  • 1934 : Maria Chapdelaine : Nazaire Larouche, Réal. : Julien Duvivier
  • 1945 : Fridolinons
  • 1953 : Tit Coq : Père Désilets, Réal. René Delacroix-Gratien Gélinas

Sources :

1. Dans internet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fred_Barry

2. Livre imprimé : Vaïs, Michel et al ( 2008 ). Dictionnaire des artistes du théâtre québécois : Cahiers de Théâtre Jeu. Québec : Jeu/Québec Amérique, 422 p. ( p.33-34 )



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